Pro Silva : Brève interview du Dr Eckart Senitza, président de Pro Silva

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Pro Silva : Brève interview du Dr Eckart Senitza, président de Pro SilvaEckart Senitza est président de Pro Silva Autriche depuis 2012 et président de Pro Silva depuis 2017. Il est propriétaire d'une forêt d'environ 850 hectares qu'il gère. Il est en outre conseiller forestier et propose un service forestier complet.

Des thèmes comme la coupe à blanc sont régulièrement abordés dans les médias, mais on a l'impression que Pro Silva veut éviter toute polémique. L'association se tient-elle délibérément à l'écart de la politique ?

Par la force des choses, cela n'a pas été possible depuis longtemps. On nous écoute et on nous demande de fournir des réponses. Je suis personnellement ou d'autres représentants de Pro Silva ont participé depuis 2020 à plus de 20 réunions - en ligne - des principales instances européennes : EC working group forest & nature, "Forest Europe" (conférence ministérielle), EFI, diverses réunions du CEPF/ELO/EUSTAFOR/COPA, "WorldWoodDay 2021", IUFRO-Mondi-Partnership, etc. ProSilva évite clairement les polémiques. Nous essayons de présenter des solutions objectives et fondées sur des preuves scientifiques, qui associent la production de bois, la biodiversité et la gestion du CO2 et d'autres services écosystémiques (services de protection) dans un modèle de compromis intégral. Fin août, je suis invité au Forest Europe - High Level Policy Dialogues à Bonn.

Qu'en est-il de la chasse, les Français se plaignent beaucoup de l'abroutissement du gibier ?

Un problème récurrent : c'est désormais un problème massif dans presque tous les pays européens (y compris l'Irlande, la Scandinavie, etc.), surtout pour les essences mixtes sensibles (chêne, érable, sapin), dont nous avons un besoin urgent dans le contexte du changement climatique.

Comment gérer les incendies de forêt ?

Pour prévenir les incendies de forêt, il faut des peuplements mixtes structurés. Il faut éviter autant que possible une forte accumulation de matériaux combustibles. Le "prescribed burning" offre des possibilités pour les essences appropriées, comme c'est le cas par exemple aux États-Unis pour les pins. En tout cas, pas de position hors exploitation. Ce n'est qu'alors que l'on peut envisager les incendies de forêt dans leur globalité.

Ne faut-il pas expérimenter du tout avec des essences étrangères venues du Sud ?

Pas du tout, mais avec mesure, objectif et diversité. Miser sur une seule espèce d'arbre en tant que panacée peut s'avérer très mauvais. Pro Silva a défini une position à ce sujet depuis 2012, que l'on trouve sur prosilva.org.

Que se passe-t-il au niveau européen ?

Pour moi, il y a des participations et des discussions désintéressées en cours au sein de la DG Env. de la CE / Forest Europe et d'autres instances. Nous défendons toujours la ligne d'une gestion forestière intégrale qui, sur la base d'une écologie saine (biodiversité, mais pas de maximisation des espèces rares ou de protection de la nature en cloche à fromage), produit du bois pour l'"économie circulaire" et fournit également d'autres "services écosystémiques", selon les besoins avec différentes priorités.

Il est important de mentionner qu'il ne faut pas créer de bureaucratie supplémentaire, qu'il faut maintenir des propriétaires forestiers motivés, qu'il faut créer des emplois à la campagne, qu'il faut encourager la formation pratique et qu'il faut apporter le savoir en forêt (dans le sens de notre communiqué de presse).

Interview : Jonas Tophoven

 

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